Le ministre de la défense Jean-Michel Moïse sort de son silence. Participant à l’émission très prisée ” Le Rendez-Vous avec Volcy Assad, il prend la défense des soldats des FAD’H face aux critiques selon lequelles l’armée serait absente de la lutte contre l’insécurité. L’ex parlementaire rappelle que l’armée était démobilisée et qu’elle est en pleine refondation. Il informe que malgré tout c’est elle qui sécurise les infrastructures stratégiques de l’Etat, telles que les aéroports de la capitale, la Banque Centrale, le site de la Téléco où sont logées les installations des télécommunications, etc.
En tant que ministre de la défense, il répond aux différentes interrogations sur le rôle de l’armée dans ce climat d’insécurité en Haïti. Moïse rappelle d’abord que l’Armée est embryonnaire et n’est pas formée pour se battre contre les gangs. Ils peuvent venir, précise-t-il, en support à la police pour consolider les espaces conquis par les policiers.
Par ailleurs, l’ancien député de Bombardopolis et Baie-de- Haine a fait état de l’envergure du problème auquel l’armée et la police doivent faire face. « nous sommes confrontés aujourd’hui à une menace qui n’a jamais atteint ce niveau depuis l’indépendance et ce ne sont pas des menaces venant des envahisseurs mais de nos frères qui nous assassinent, violent et kidnappent », a déclaré Jean-Michel Moïse. Pour l’ancien militaire américain, la démobilisation de l’armée en 1994 fut une énorme erreur et aujourd’hui nous en payons les conséquences.
Il a salué la décision du feu président Jovenel Moïse et Michel Martelly de revenir respectivement avec le ministère de la défense et d’avoir aussi pris un acte légal remobilisant les FAD’H. Le ministre qui parait maitriser son dossier réfléchit à une armée moderne qui maitrise les nouvelles techonologies pour faire face aux nouveaux défis. Il faut, selon lui, revoir la loi régissant le fonctionnement de l’Armée d’Haïti pour qu’elle soit mieux adaptée à la nouvelle réalité. Par exemple, pour être soldat, il priorise des jeunes ayant terminé leurs études secondaires. « L’armée n’est pas seulement des armes et des bottes, elle est ausso intellectuelle et académique », conclut-il

