Politique

Transition post-7 février : Trois scénarios pour maintenir la stabilité et aboutir aux élections

Port-au-Prince, le 2 décembre 2025. — À l’approche du 7 février, date symbolique dans la vie politique haïtienne, la question centrale reste la continuité de l’État. Dans un climat marqué à la fois par des avancées sécuritaires, des tensions politiques internes et l’adoption du décret électoral, le pays doit impérativement éviter une rupture institutionnelle et entrer dans une phase stable menant aux élections. Trois options réalistes émergent aujourd’hui comme solutions possibles pour assurer un atterrissage ordonné de la transition.

La première option envisage un trio présidentiel resserré autour de Leslie Voltaire travaillant en partenariat direct avec le Premier ministre. Ce schéma maintient le Conseil Présidentiel de Transition, mais le recentre sur trois figures capables d’assurer cohésion, stabilité et efficacité. Leslie Voltaire y serait président du CPT, fort de son expérience, de son bilan et de son leadership apaisé. Laurent Saint-Cyr apporterait sa modération et son sens de l’équilibre institutionnel, en tant que représentant du secteur privé. Le Dr Frinel Joseph, considéré comme un sage du Conseil et responsable du chantier électoral, jouerait un rôle essentiel puisqu’il est le représentant de la société civile, tandis que Voltaire incarne le leadership politique. Cette complémentarité politique, privée et citoyenne offre une structure équilibrée, capable de rassurer l’ensemble des acteurs nationaux et internationaux. Dans cette formule, la présidence tournante disparaît, les rôles sont clarifiés, les frictions internes réduites et la prise de décision accélérée. Le Premier ministre demeure le centre de la stabilité sécuritaire et politique, tandis que le trio sécurise l’orientation politique. C’est une option qui offre cohésion, stabilité diplomatique et continuité électorale.

La deuxième option privilégie la simplicité et l’efficacité administrative. Un seul membre du Conseil Présidentiel de Transition resterait en fonction aux côtés du Premier ministre. La personnalité la plus indiquée dans ce schéma est Leslie Voltaire, considéré comme le plus dynamique du CPT et l’un des rares dont le leadership n’est pas contesté, ni en interne ni auprès des partenaires nationaux et internationaux. Sa présence garantirait une ligne politique claire, éviterait les conflits internes et offrirait un modèle de transition sobre, lisible et fonctionnel. Le Premier ministre continuerait de diriger la sécurité, tandis que Voltaire servirait d’interface politique et de facilitateur pour le dossier électoral. Ce modèle réduit la transition à son strict minimum : un gouvernement opérationnel, un président orientant le processus, et une feuille de route unique centrée sur les élections.

La troisième option repose sur la continuité de l’État assurée exclusivement par le Premier ministre. Ce modèle suit la logique institutionnelle traditionnelle, où la Primature, structure permanente, assume naturellement la conduite de l’État jusqu’aux élections. Cela offre stabilité, prévisibilité et cohérence administrative. Les avancées sécuritaires obtenues ces derniers mois sous la direction du Premier ministre comme président du CSPN renforcent la crédibilité de cette option. Dans ce scénario, un comité consultatif technique pourrait accompagner discrètement le processus électoral avec Leslie Voltaire en tête de coordination et le Dr Frinel Joseph comme conseiller aux affaires électorales, mais l’essentiel de l’autorité resterait à la Primature afin d’éviter les tiraillements politiques. Cela rassure également les partenaires internationaux qui privilégient un interlocuteur unique.

Chaque option représente un chemin distinct, mais tous convergent vers le même objectif : permettre au pays de franchir le cap du 7 février sans basculer dans une nouvelle crise et assurer la tenue d’élections crédibles. Le trio présidentiel met l’accent sur la cohésion et la coordination politique. Le conseiller unique privilégie la simplicité et la rapidité. Le Premier ministre seul garantit la stabilité institutionnelle. Dans ces différents scénarios, un comité consultatif technique neutre pourrait être mis en place pour accompagner le processus électoral, avec Leslie Voltaire en tête de coordination et le Dr Frinel Joseph comme conseiller aux affaires électorales, afin d’assurer la transparence, la discipline et la continuité technique du chantier électoral.

Le choix final devra tenir compte d’un critère essentiel : lequel de ces modèles offre la meilleure capacité d’assurer la sécurité, la cohérence de l’action publique et la tenue d’élections dans un délai raisonnable. Dans un moment aussi fragile, la priorité demeure la même : éviter l’instabilité et conduire la transition vers une sortie ordonnée, disciplinée et utile à la Nation.

Desk Report

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